Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Picard et fier de l'être
  • : Militant communiste depuis 1972, Conseiller Municipal de Ham (80 ) – Conseiller Régional de Picardie depuis 2004 – Vice Président en charge des Sports, et Traditions Populaires.
  • Contact

Texte libre

Sur Rendez vous :
chaque mardi à mon domicile

Recherche

 

C'est ici que, loin des contraintes et obligations, je vais pouvoir m'exprimer librement, simplement. Mes coups de coeur, mes coups de gueule aussi...  
Vos commentaires, vos avis, vos critiques sont bienvenus.
Vous pouvez me contacter par mail en permanence ou m'écrire : 21 rue du théâtre - 8400 HAM

Les commentaires ne seront publiés que si ils sont signés, la façon la plus simple étant le courriel : olivier.chapuis-roux@wanadoo.fr

Archives

Texte libre



 

9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 15:10

Suite au vote du voeu de la majorité des conseillers régionnaux de Picardie, voilà le plus incroyable : la réponse de la Droite:


Extrait de la session du vendredi 4 février 2011


Mme RYO :

Monsieur le président, mes chers collègues, vous êtes entrés en campagne électorale, même si vous n’êtes pas concernés, et tout est bon pour tirer le fil qui vous permettra de faire passer vos messages ; nous l’avons vu avec la question orale et on le voit là maintenant.
C’est bien regrettable, surtout lorsqu’il s’agit de l’éducation et de l’avenir de nos enfants.
Pourtant, mes chers collègues enseignants, je suis certaine de votre attachement au meilleur accueil des enfants et à votre attachement à leur réussite éducative, tout comme nous.
Nous aussi, nous considérons que les fermetures ne doivent pas faire l’objet d’un simple calcul des effectifs, mais d’un cas par cas et d’une prise en compte des difficultés particulières. Les maires et les élus locaux ici présents, à gauche comme à droite, ont tous pris la défense de leurs écoles et de leurs classes lorsque c’était justifié. Mais c’est ce mot « justifié » que vous refusez d’entendre. Vous êtes contre toutes les fermetures et toutes les suppressions de postes.
Je vous rappellerai simplement que la majorité des postes supprimés ces dernières années n’ont pratiquement pas entraîné d’augmentation d’élèves dans les classes ou très peu, et je vous rappellerai aussi que bon nombre des postes supprimés l’ont été hors des classes.
La politique éducative ne peut pas se résumer à toujours plus, et nous devons comprendre les modifications lorsqu’il y a de très petits effectifs, ou lorsqu’on doit faire face à des réorganisations.
La fermeture d’une classe et plus encore la fermeture d’une école, c’est un déchirement pour tous, pour les enseignants, pour les parents, pour les enfants, car chacun doit retrouver de nouveaux repères, de nouveaux rythmes et de nouvelles attaches. Je vous en parle en connaissance de cause, et vous le savez, mon école est menacée, c’est vrai, mes trois classes, trois enseignants, 2 ATSEM, 41 élèves. Et depuis le mois de janvier, avec les épidémies, ce sont 6 élèves par classe… Alors vous n’allez pas me dire qu’avec 6 élèves par classe, on enseigne correctement, ce n’est pas vrai.
Une autre école est menacée aussi à Saint-Quentin, elle est bloquée actuellement, pas parce qu’il y a des effectifs faibles, mais parce que les structures d’enseignement ne sont pas adaptées.
Comment peut-on accepter aujourd’hui qu’en ville, des classes élémentaires soient à trois niveaux alors que tout près, à 100 mètres, il y a des écoles qui peuvent accueillir les enfants et les enseignants dans de meilleures conditions ?
Alors je ne doute pas de la sincérité de vos convictions, mais le combat politique ne doit pas nous aveugler, malgré la baisse régulière des effectifs dans les classes depuis 20 ans, et cela vous ne pouvez pas le nier.
L’enquête PISA montre malheureusement que l’école française régresse, que cette école de la République à laquelle nous sommes tous très attachés devient injuste et ne joue plus son rôle de régulateur d’égalité des chances.
Il est temps qu’ensemble, et je pensais avoir compris que c’est ce que vous aviez proposé, Monsieur le président, lors de la dernière session, nous réfléchissions à d’autres moyens, à d’autres pratiques, à des solutions offensives et innovantes, en concertation avec tous les partenaires de la chaîne éducative.
Il est temps aussi, Monsieur le président, mes chers collègues de la majorité, vous qui vous êtes frottés à la dureté des temps de crise depuis votre élection en baissant les subventions, en réorganisant vos politiques, vous acceptiez que l’Etat entre dans un nouvel âge, celui qui consiste à dépenser moins et mieux.
Je terminerai en vous rappelant néanmoins que malgré tout ce que vous dites, le budget de l’Education nationale reste le premier poste budgétaire de l’Etat, qu’il a augmenté de 1,6 % en 2011 par rapport à 2010, et que dire que le gouvernement coupe dans ses dépenses d’éducation, c’est un mensonge.

Partager cet article
Repost0

commentaires