Dans un mois, vous voterez dans vos villes et vos départements. Résidences de standing ou logements pour tous, privatisations ou service public, écoute des citoyens et des associations ou autoritarisme, les gestions de gauche et de droite, ce n'est pas la même chose. Vous voulez plus de services à des prix abordables. Vous avez des idées sur ce qui serait bon pour votre ville. Nationalement, la droite dit les caisses sont vides. Localement, elle fait toutes les promesses du monde!
La droite ment!
Nicolas Sarkozy avait juré être le candidat du pouvoir d’achat, de l’augmentation des petites retraites. Il ne tient pas ses promesses. Dès le mois de juin, le président a commencé par faire voter quinze milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches. Il semble se soucier davantage de sa vie privée, de ses amis de la jet-set et de la communication que de la vie quotidienne des Français. Cela vous choque. Nous aussi.Quinze milliards, cela fait près de 250 euros par personne vivant en France, 1000 euros pour une famille de quatre personnes.Alors oui, de qui se moque-t-on quand on parle de caisses vides ?
La valse des milliards ces jours-ci donne le vertige. 5 milliards d'euros gaspillés par un trader de la Société Générale, lequel « jouait » sur une masse de 50 milliards! 100 milliards de profits records pour les entreprises du CAC 40...
La France est riche. Mais le pouvoir, le patronat ne parlent que de restrictions, de régressions, de déclin. Gaz, transports publics, essence, produits alimentaires, les prix s'envolent. Les salaires stagnent. Le niveau des retraites est dérisoire. La précarité passe de nouveaux caps. Nous sommes de plus en plus nombreux à boucler difficilement les fins de mois.
Alors? L'argent pour la spéculation, les profits mirifiques, les stock-options la rentabilité à tout crin? Ou au contraire l'argent utile pour répondre aux besoins sociaux, construire une société de solidarité et d'épanouissement humain? L'argent pour les gâchis humains et financiers? Ou l'argent pour une efficacité nouvelle et un mode de développement porteur de progrès pour tous et respectueux de l'avenir de la planète?
La crise financière suscite dans l'opinion une grande émotion. Et l'on voit déjà les défenseurs du capitalisme, le Président de la République en tête, qui cherchent des échappatoires, des excuses.Il y aurait un bon capitalisme, celui des « entrepreneurs », à promouvoir, et un mauvais capitalisme, celui des « flambeurs», à réprouver. En réalité, « l’argent pour l’argent », c’est aujourd'hui le coeur du système, sa seule loi, son unique morale.
Pour rompre cette logique, pour rendre l'argent utile, il va falloir, à la fois, de profonds changements politiques et une intervention forte des travailleurs et des citoyens. Les salariés doivent conquérir un droit de regard sur la gestion de leur entreprise. Il faut en finir avec les exonérations de cotisations sociales patronales, imposer une nouvelle politique du crédit, favorisant l'emploi, la formation et sanctionnant la spéculation, constituer un pôle public bancaire, pour orienter l'argent vers des investissements utiles.
Avec le vote du 9 mars prochain, vous pourrez donner de la force à une gauche du courage. Une gauche qui estime, par exemple, qu’il y a beaucoup d’argent qui pourrait être bien mieux au service du pouvoir d’achat, de l’école, du service public, de la santé, dans la culture plutôt que dans la spéculation où, comme cela s’est passé avec la Société Générale, des fortunes se construisent ou s’évaporent. La Bourse ou la vie, il faut choisir.
C’est à cela que les communistes veulent contribuer : reconstruire une gauche qui a des idées, une gauche qui se bat, donner un droit de regard et de décision aux citoyens et aux salariés sur l'utilisation de l'argent pour le développement. C'est le sens qu'aura le vote pour les candidats soutenus par le PCF et pour les listes où ils seront présents.
Déjà, sous la pression de l'opinion et des mouvements sociaux, le gouvernement tergiverse. Il lâche 200 euros pour les retraités à valoir sur 5 ans. C'est gravement insuffisant.
Scrutin local mais aussi premier test grandeur nature pour le sarkozysme, les élections municipales et cantonales donneront l'occasion aux citoyens de se faire entendre.