Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Picard et fier de l'être
  • : Militant communiste depuis 1972, Conseiller Municipal de Ham (80 ) – Conseiller Régional de Picardie depuis 2004 – Vice Président en charge des Sports, et Traditions Populaires.
  • Contact

Texte libre

Sur Rendez vous :
chaque mardi à mon domicile

Recherche

 

C'est ici que, loin des contraintes et obligations, je vais pouvoir m'exprimer librement, simplement. Mes coups de coeur, mes coups de gueule aussi...  
Vos commentaires, vos avis, vos critiques sont bienvenus.
Vous pouvez me contacter par mail en permanence ou m'écrire : 21 rue du théâtre - 8400 HAM

Les commentaires ne seront publiés que si ils sont signés, la façon la plus simple étant le courriel : olivier.chapuis-roux@wanadoo.fr

Archives

Texte libre



 

5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 12:46
Entre le désengagement de l’État
et la décentralisation version Balladur,
le sport est déboussolé
.

Pouce. Chose rare, lundi soir, les représentants du mouvement sportif (via le comité olympique ou CNOSF), des élus des régions et des départements se sont entendus pour demander d’une même voix l’arrêt des mesures du gouvernement concernant le sport et le début d’une vraie concertation. L’appel portait sur les centres régionaux d’éducation populaire et sportive (CREPS), premier effet palpable du désengagement de l’État. Mais, trois mois après l’annonce du recentrage du gouvernement sur le haut niveau, le rapport rendu la semaine dernière par la commission Balladur, concernant la refonte des collectivités territoriales, ajoute encore plus de confusion sur la gouvernance du sport français. En plein chamboulement, le CNOSF est, pour ne rien arranger, en période électorale jusqu’en mai pour se choisir un nouveau président. De quoi perdre sa boussole.

Qui fait quoi dans le sport français ? Là est la question. Pour le secrétariat aux Sports, tout est réglé. Et l’appel à plus de concertation n’y changeait rien hier. Tirant profit de cette période de flou, de l’affaiblissement et de la multiplicité de ses interlocuteurs, l’administration de l’avenue de France passe en force pour accélérer son dégraissage, en lien avec la Révision générale des services publics. Dix des vingt-quatre CREPS sont condamnés. Libre aux collectivités locales de reprendre les établissements laissés sur le carreau.

Mises devant le fait accompli, ces dernières n’entendent pas rester hors jeu, elles qui financent bien plus le sport que l’État. « Nous n’avons jamais été officiellement informés de la fermeture de notre CREPS, explique un élu de Picardie. De fermeture, nous n’en voulons pas. C’est ce qu’on a dit à Bernard Laporte. On a obtenu de lui cinq mois pour tout remettre à plat. » Le ministre semble naviguer à vue.

En cause, la logique derrière les fermetures des CREPS. Ancienne ministre des Sports, Marie-George Buffet résume ce « choix idéologique. (Il) a pour finalité de transformer le modèle sportif français et de déposséder le mouvement sportif de ses meilleurs outils de formation qui lui permettent d’assurer correctement ses missions éducatives et sociales. Ce que vise le gouvernement, c’est la casse du service public national de formation pour mettre cette mission sur le marché de la concurrence. »

Partage des tâches plus que flou

Sentant vaciller le modèle sur lequel est fondé le sport français, élus du sport, des régions et des départements se sont rapprochés il y a trois semaines pour faire front commun et faire entendre leur voix. Sans le soutien de l’État, le CNOSF et ses fédérations affiliées voient les outils de leur avenir hypothéqués. Quant aux collectivités territoriales, elles ne veulent pas être le dindon de la farce, elles qui ont déjà récupéré maintes compétences abandonnées par l’État, sans subsides supplémentaires. Or, c’est bien là que le rapport Balladur finit d’inquiéter. Si les préconisations sur la gestion des équipements est plutôt claire (elle passe du département aux communes), le partage des tâches est plus que flou. Aux régions la charge de la formation aux métiers du sport, sous contrôle de l’État. Mais quelles régions, si certaines sont regroupées ? Aux autres échelons le versement de subventions aux clubs locaux. Plongé dans une grande lessiveuse, le sport français risque de sortir tout rétréci.

Stéphane Guérard -L'Humanité - 04/03/09

Partager cet article
Repost0

commentaires